Dossier du mois –> N°4 – Juillet 2021

Après deux campagnes de prophylaxie BVD, 70% des cheptels du Maine et Loire dispose d’un statut BVD favorable.

Cette dernière campagne a été marquée par un changement de kit d’analyse, plus sensible, ayant entrainé une évolution significative des résultats. En effet, 30% des cheptels ont séroconverti c’est-à-dire passé d’un résultat négatif à un résultat positif. Ainsi, des anticorps ont été retrouvés dans le lait ou le sang, marquant ainsi le passage du virus BVD. Le problème : on ne connait pas la date de ce passage : est-il ancien ou récent ? Est-ce dû à un bovin acheté qui avait été vacciné dans le passé ?

Ces questions ne peuvent pas rester en suspens car le risque d’une circulation virale débutante reste possible. Des analyses complémentaires couplées à une enquête épidémiologique réalisée par le vétérinaire ont permis en grand partie d’y répondre.

Des travaux au niveau national sont en cours pour réévaluer les kits agréés, dont nous attendons des réponses pour le démarrage de la prochaine campagne.

198 bovins considérés IPI ont été détectés dans 78 cheptels et 35 000 bovins ont été qualifiés NON IPI par critère direct ou indirect entre le 15 octobre 2020 et le 30 juin 2021.

87 000 bovins soit 20% du cheptel du département est désormais qualifié NON IPI.

Les statuts de cheptels et des bovins sont répertoriés dans un outil national SIGAL, utilisé notamment pour l’impression des ASDA. Le critère IPI et NON IPI des bovins et le statut de cheptel non conforme sont désormais imprimés sur l’ASDA si l’information est disponible au moment de son édition. Pour les veaux testés par prélèvement de cartilage à la naissance, n’hésitez pas demander au GDS une attestation NON IPI car l’ASDA sera surement imprimée avant que nous ayons le résultat. En cas de vente, ce résultat sera nécessaire.

Nous sommes toujours dans l’attente d’un Arrêté Ministériel Mouvements, indispensable à toute éradication de maladie.  Sécuriser les mouvements d’animaux est une nécessité : avec le voisinage, l’achat est une des principales voies d’entrée du virus dans un cheptel.

C’est pour cette raison que le Conseil d’Administration du GDS a décidé de faire évoluer la dérogation au contrôle d’introduction IBR à partir du 15 Octobre prochain. En effet lorsque le cheptel vendeur est indemne et le transport est direct, sous 24H, sécurisé et sans rupture de charge, l’acheteur peut demander une dérogation au contrôle d’introduction IBR. En revanche par ce biais, aucune analyse d’introduction n’est réalisée, l’achat n’est pas sécurisé envers les autres maladies et notamment la BVD ! Or beaucoup d’éleveurs pensent qu’en achetant via une dérogation, le bovin est sain tout court !

Sur 20 000 mouvements annuels dans le département : 12 000 utilisent la dérogation dont seulement 1 500 Bovins sont qualifiés NON IPI. Sur les 8 000 mouvements avec contrôle d’achat d’IBR 15 à 30 jours après l’achat, seulement 3 000 analyses BVD sont également réalisées.

A partir de 15 Octobre, pour bénéficier de la dérogation au contrôle d’introduction il faudra EN PLUS que le bovin soit qualifié NON IPI : une attestation ou un résultat d’analyse virologique devra donc accompagner le formulaire de dérogation. Ainsi les achats seront plus sécurisés en matière de BVD.

En parallèle, les administrateurs ont validé pour la prochaine campagne soit à partir du 1Er septembre une aide de 80% à l’analyse virologique BVD (qui permet de qualifier le bovin NON IPI) à la vente ou à l’achat, quelque soit la formule d’adhésion.

Depuis le 15 Juillet toutes les ASDA imprimées suite dérogation sont envoyées avec le papillon ci-dessous annonçant le changement au 15 Octobre. Nous allons revoir le formulaire de dérogation, il sera disponible sur le site internet et un exemplaire vous sera envoyé avec les appels de cotisation GDS en septembre.

Cette évolution est un premier pas vers la sécurisation des achats en matière de BVD mais est loin d’être totalement suffisante. Elle constitue à l’heure actuelle la seule disposition que peut prendre le GDS sans règlementation nationale.

GDS Pays de la Loire en tant qu’Organisme à Vocation Sanitaire déposera une demande d’Arrêté Préfectoral Régional mouvement d’ici la fin de l’année. Un dossier doit être présenté en CROPSAV (Conseil Régional d’Orientation de la Politique Sanitaire Animale et Végétale) qui doit émettre un avis favorable. La décision finale reviendra au Préfet de Région qui préside ce CROPSAV constitué des OPA et des divers syndicats de la profession.

Plusieurs GDS régionaux vont entamer également cette démarche en s’appuyant sur les quelques départements disposant d’Arrêtés Départementaux (Calvados notamment) où l’éradication va plus bien plus vite !