FDSEA, JA et GDS 49 ont coorganisé des réunions d’information sur la MHE et la FCO à Segré et à Jallais. La DDPP, la Chambre d’agriculture et le Groupement technique vétérinaire 49 étaient également invités..
La France connait trois fronts sanitaires touchant les ruminants avec l’explosion de la MHE dans les élevages de notre département, la réapparition de la FCO-8, et la FCO-3 dont plusieurs foyers ont été confirmés en Sarthe. Cette situation amène beaucoup d’inquiétudes et d’interrogations chez les éleveurs de ruminants. La FDSEA de Maine et Loire et les Jeunes agriculteurs ont organisé en partenariat avec le GDS 49 des réunions d’information à destination de leurs éleveurs adhérents.
« La MHE est présente partout sur le département vu l’augmentation du nombre de foyers, la FCO-8 a été détectée dans deux exploitations et concernant la FCO-3, c’est une question de jours pour détecter des foyers » alerte Eric David, directeur de la DDPP qui était invité à ces réunions, « il faut donc protéger les animaux avec les moyens dont nous disposons jusqu’à la fin d’activité du moucheron prévue fin novembre début décembre ».
Surveiller les animaux
Pour Jean-Claude Coste, président du GDS, « la première mesure à prendre est de surveiller très régulièrement ses animaux, leur état général, leur comportement alimentaire, les niveaux de production, s’ils s’hydratent bien et détecter les signes cliniques (fièvre, aphtes, hyper salivation…). En cas de doute, il faut contacter son vétérinaire pour faire un point de situation et mettre en place un protocole de traitement ». Pour les représentants du groupement technique vétérinaire (GTV 49) « l’expérience du sud-ouest nous montre que la désinsectisation permet de baisser la pression de culicoïdes sur l’exploitation et peut limiter les pertes ou l’impact dans l’élevage, mais il faut surtout vacciner dés que possible étant donné les délais d’acquisition de l’immunité. »
Déclarer son exploitation
« Si on observe des symptômes sur son élevage, il faut se déclarer foyer » insiste Frédéric Vincent, membre du bureau de la FDSEA, « pour plusieurs raisons, avant tout si on ne définit pas un protocole de traitement avec son vétérinaire on risque d’augmenter les pertes à court ou moyen terme sur son élevage, ensuite parce que seuls les foyers déclarés pourront prétendre à des indemnisations si un programme d’aides se met en place, et enfin pour pouvoir prétendre à des dérogations Pac en cas de baisse des naissances par exemple. »
Commander des vaccins
Concernant la MHE, le Maine et Loire n’est pas dans la zone vaccinale priorisée par l’Etat pour l’accès à des vaccins gratuits, néanmoins les éleveurs peuvent en commander à leur charge auprès des vétérinaires, sans certitudes sur la disponibilité. « Le virus MHE circule déjà de manière importante dans notre département, la stratégie vaccinale doit être définie pour 2025 à la reprise de l’activité vectorielle » tempère Eric David. « Les retours du sud-ouest montrent une immunité naturelle très courte, de quelques semaines à quelques mois, avec des animaux qui retombent malades d’une année sur l’autre, il faudra donc protéger les animaux au printemps » notent les vétérinaires.
« Les FCO 3 et 8 cognent dur dans les régions concernées et particulièrement en ovins, la préconisation est donc de protéger a minima son cheptel reproducteur, pour éviter des conséquences à moyen terme. Il faut faire un point de situation avec son vétérinaire sur les animaux à vacciner et vacciner au plus vite » réagit Alain Denieulle, représentant de la Chambre d’agriculture. « Le vaccin FCO 4-8 est disponible et le vaccin FCO-3 est disponible gratuitement chez les vétérinaires ou sur les plateformes logistiques, il faut donc commander » insiste Eric David.
Article de l’Anjou Agricole du 26/09/2024