Les avortements chez les bovins : et si on cherchait les causes sanitaires ?

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Les avortements des bovins peuvent pénaliser la rentabilité économique des élevages par une baisse de la productivité. Ils peuvent être de natures variées : accidentelles, alimentaires, sanitaires…

Déclaration obligatoire de tout avortement :

Réglementairement, tout avortement non accidentel doit être déclaré au vétérinaire sanitaire de l’élevage pour réaliser une analyse brucellose. La brucellose se manifeste notamment par des avortements d’où la surveillance mise en place par l’Etat français.

Selon la réglementation : “est considéré comme un avortement l’expulsion du foetus ou du veau, soit né mort, soit succombant dans les quarante-huit heures après la naissance”. L’état prend en charge les frais de déplacement, d’intervention du vétérinaire ainsi que les frais d’analyse concernant la brucellose. Au vu de cette définition large, il est très probable d’avoir 1-2% de déclaration par an, même sans épisode sanitaire particulier.

Les différentes causes :

Le passage du vétérinaire doit également être l’occasion de faire le point sur les causes d’avortements suspectées en lien avec les symptômes cliniques autres. Bien que les causes traumatiques et alimentaires prédominent, dès qu’on a des avortements répétés sur une période restreinte, la probabilité d’avoir une cause infectieuse augmente fortement.  En France, les 3 causes sanitaires majeures d’avortements bovins sont la BVD, la néosporose et la Fièvre Q.

Si on prend l’exemple de la BVD, même si une surveillance est faite en systématique dans les cheptels notamment via le lait ou le sang lors des prophylaxies, les avortements vont pouvoir être un témoin rapide de passage du virus si celui-ci cause d’emblée des avortements.

La néosporose, maladie parasitaire impliquant le chien, va causer des avortements et la naissance de veaux chétifs.

La fièvre Q, maladie bactérienne transmissible à l’homme va se manifester par des avortements, des troubles de la reproduction ou des métrites en séries.

Il existe de nombreuses autres maladies bactériennes comme la salmonellose, la listériose, la leptospirose qui ne doivent pas être négligées à cause des graves conséquences sur le troupeau ou chez l’homme. En général, ces maladies sont associées à d’autres symptômes généraux chez les animaux.

Rechercher les causes à l’aide d’analyses :

En Maine et Loire, le GDS prend en charge à hauteur de 60% toute analyse d’avortement pour les adhérents en formule sécurité :

-PCR multiplex : écouvillon sur l’avorton ou sur le col/placenta pour détecter directement la présence des germes responsables des maladies suivantes : Fièvre Q, Chlamydiose, leptospirose, listériose, salmonellose, campylobactériose, anaplasmose, herpesvirose 4

-PCR néosporose sur l’encéphale de l’avorton ou sérologie sur la mère

-PCR BVD sur la rate de l’avorton ou sérologie sur la mère (la sérologie n’a aucun intérêt si l’élevage vaccine BVD ou si l’élevage est connu comme ayant eu de la BVD récemment)

Il est important de déclarer rapidement les avortements, notamment pour la PCR multiplex qui sera d’autant plus fiable pour la Fièvre Q que le prélèvement soit réalisé rapidement.

-bactériologie

-sérologies complémentaires sur un lot d’animaux

Grâce à cet appui diagnostic, on met en exergue une importance non négligeable de la néosporose et de la fièvre Q dans notre département, n’hésitez donc pas à l’utiliser.

N’oubliez pas d’envoyer vos factures au GDS pour être remboursé.