De nombreux cas de Fièvre de West Nile ont été observés en Europe cette année, particulièrement depuis fin juillet, à la fois sur l’avifaune, les équidés et l’Homme.
La fièvre de West Nile est une maladie virale saisonnière (été et automne) présente principalement dans le sud de la France.
En France métropolitaine, le premier foyer a été détecté par test ELISA le 02/04/2024 en Charente-Maritime chez un équidé asymptomatique dans le cadre d’une enquête sérologique. Ce premier cas a marqué un début de saison de transmission précoce du virus West Nile en France par rapport aux saisons précédentes.
A ce jour, 13 cas équins ont été déclarés par le RESPE dans les régions Occitanie, PACA, Corse, Pays de la Loire et en Guadeloupe dont certains cas se sont accompagnés de signes nerveux graves ayant provoqué la mort ou l’euthanasie.
Chez l’Homme, 15 cas ont été observés dans les régions PACA, Occitanie et en Guadeloupe dont 5 ont présenté des formes neuro-invasives nécessitant une hospitalisation.
Aucun cas n’a été observé dans l’avifaune.
La Fièvre de West Nile se transmet à l’Homme et au cheval par les moustiques qui s’infectent en piquant certains oiseaux infectés, réservoirs du virus.
Dans la plupart des cas, les chevaux atteints ne présentent pas de symptômes ou uniquement une fièvre isolée. Cependant environ 10% d’entre eux vont manifester des signes nerveux pouvant entraîner des troubles du comportement et de la locomotion.
Actuellement au cœur de la saison vectorielle, nous vous invitons à rester vigilants et à sensibiliser vos adhérents sur cette maladie. Tout équidé suspect d’infection au virus West Nile est à déclarer auprès de la DD(CS)PP ainsi qu’au RESPE (« Syndromes Nerveux » ou « Syndrome Fièvre Isolée »).
Pour limiter les infestations par ce virus, il est recommandé de prendre des mesures pour lutter contre les vecteurs que sont les moustiques, tant les larves que les adultes et évitant notamment les points d’eau stagnante (ou les couvrir). Les moustiques sont en effet attirés par les eaux stagnantes et chaudes où de la matière organique en décomposition peut être source de nourriture pour les larves : les femelles viennent y pondre.
Pour en savoir plus vous pouvez consulter le bulletin hebdomadaire de veille sanitaire internationale et ce communiqué du RESPE