Porcs: 270 millions d’euros d’aides d’urgence

Le gouvernement a annoncé le déblocage de trois dispositifs d’aides d’urgence totalisant  270 M€ afin de soutenir les élevages de porcs, en proie à une crise « inédite », a annoncé le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie le 31 janvier, à l’issue d’une réunion avec la filière. Dans le Maine-et-Loire, la cellule de crise s’est réunie le 2 février.

 

Une enveloppe de 75 M€ d’aides à la trésorerie fera l’objet de premiers versements d’ici « deux à trois semaines ». 6,02 M€ sont déjà fléchés pour les Pays de la Loire. Sous la forme d’un chèque
« ciseau de prix porcin », d’un montant forfaitaire de 15.000 euros par exploitation « avec transparence pour les Gaec », a précisé le ministre, et qui entrera dans le cadre des aides « De minimis ». Pourront y prétendre les élevages dont la ligne de trésorerie à court terme est « utilisée au moins à 80%» et qui ont «engagé une démarche de PGE (prêts garantis par l’État) qu’elle ait aboutie ou non ».
Un deuxième volet de 175 M€ d’aides à la trésorerie en lien avec la crise sanitaire sera versé « courant avril, début mai, après notification à Bruxelles ». D’ici le 15 février, le ministère et la filière en définiront les critères d’accès, avec l’objectif qu’elle soit adossée à un engagement de contractualisation dans le cadre d’Egalim2. Quant au troisième volet, il porte sur 20 M€ d’exonérations de charges MSA. Entre la flambée de l’alimentation animale et un prix morose, la crise actuelle est « probablement l’une des plus graves traversées par le secteur porcin depuis de nombreuses années », selon le ministre.

Première réunion de la cellule de crise

En parallèle de ces annonces, la cellule de crise départementale s’est réunie le 2 février, sous le pilotage de la DDT. Y participaient les groupements, les banques, les centres comptables et les organisations agricoles.
A ce jour, l’instruction ministérielle n’est pas parue. Les responsables FDSEA et JA présents ont cependant demandé du concret et de l’efficacité dans la mise en place des dispositifs « car certains producteurs ne peuvent plus attendre ». Il a également été demandé à la DDT de remonter au ministère la difficulté à conditionner l’aide d’urgence à un PGE, étant donné le peu d’éleveurs y ayant eu recours.

Anticipation 

De son côté, la MSA a annoncé la mise en place d’une adresse mail ([email protected]) invitant les éleveurs fragilisés à se faire connaître en indiquant s’ils demandaient un plan de paiement pour les cotisations 2021 non réglées et/ou s’ils ne pourront honorer leurs cotisations 2022. Les centres comptables et les banques invitent également leurs clients à se tourner vers eux afin d’être dans l’anticipation et commencer à étudier leur situation personnelle.

 

article de l’Anjou Agricole du 4 Février 2022