Un premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été détecté le 26 novembre dans un élevage commercial de poules pondeuses de la commune de Warhem, dans le département du Nord. Il s’agit du premier cas en élevage depuis l’épizootie de l’hiver dernier qui s’était prolongée jusqu’au printemps 2021.
La suspicion d’infection fait suite à un constat de mortalités anormales parmi les volailles de l’élevage. Des investigations sont en cours pour identifier l’origine de la contamination.
La consommation de viande, foie gras et œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.
Lire le communiqué de presse : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-un-premier-foyer-detecte-en-elevage-de-volailles-dans-le-departement-du-nord
L’ensemble du territoire métropolitain avait été placé le 5 novembre en risque « élevé » au regard de la progression rapide du virus de l’influenza aviaire en Europe.
La France avait déjà relevé le 10 septembre le niveau de risque de « négligeable » à «modéré» sur l’ensemble du territoire métropolitain face à la progression de l’infection en Europe.
Lire le communiqué de presse : https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-la-france-passe-au-niveau-de-risque-eleve-sur-le-territoire-hexagonal-et-renforce
Une progression rapide du virus
Depuis le début du mois d’août, de nombreux foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe notamment au bord de la mer du Nord et de la mer Baltique. Ces derniers mois, les autorités sanitaires de nombreux États membres (Pays-Bas, Allemagne, Italie, …) ont notifié des foyers dans les élevages de volailles (dindes et poulets de chair, poules pondeuses).
Au 26 novembre, 26 pays sont touchés en Europe (géographique) ; on dénombre 412 foyers en élevage et 600 cas dans la faune sauvage.
Dans ce contexte, la France est en situation de forte vigilance. Trois basses-cours contaminées avaient été recensées dans les départements des Ardennes et de l’Aisne en septembre dernier. Les animaux ont été abattus et la surveillance effectuée autour de ces basses-cours n’a pas révélé de diffusion du virus.
Le lac de Madine (Meuse et Meurthe-et-Moselle) connait actuellement une importante mortalité chez des cygnes (plus de 200 morts sur une population de plus d’un millier de spécimens). L’infection dans la faune sauvage gagne du terrain : deux nouveaux points d’eau fréquentés par les oiseaux sauvages sont confirmés infectés, tous en ZRP (zones à risque particulier) dans le département de la Meuse.
Au total, la France compte au 8 décembre , 5 foyers d’IAHP en élevage, 9 cas en faune sauvage, 3 cas en faune sauvage captive et 3 cas en basse-cours.
À consulter
- Nombre de foyers et de cas en France (PDF, 528.08 Ko)
- La liste des communes en zone de protection et en zone de surveillance (format PDF) (PDF, 446.45 Ko)
- La liste des communes en zone de protection et en zone de surveillance (format Excel) (XLSX, 11.04 Ko)
Application des mesures de prévention suivantes sur l’ensemble du territoire métropolitain, du fait du passage en risque « élevé » :
- mise à l’abri des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours ;
- interdiction de l’organisation de rassemblements et de la participation des volailles originaires des territoires concernés ;
- conditions renforcées pour le transport, l’introduction dans le milieu naturel de gibiers à plumes et l’utilisation d’appelants ;
- interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée de la France jusqu’au 31 mars ;
- vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.
Ces mesures sont accompagnées d’une surveillance clinique quotidienne dans tous les élevages (commerciaux et non commerciaux). Elles ont pour but de protéger les volailles domestiques d’une potentielle contamination.
Dans les zones à risque élevé de diffusion, des prélèvements avant mouvement seront réalisés et seules les personnes indispensables au fonctionnement des élevages pourront y entrer. Des réductions de densité dans les zones touchées par les précédentes crises sont également engagées à l’approche de cette période à risque.
Les modalités de mise à l’abri ont été adaptées afin de prendre en compte les conditions de production, notamment pour les élevages plein air. Ces adaptations ont pour objectif d’assurer un haut niveau de protection vis-à-vis du risque d’introduction du virus dans les élevages.
Une extrême vigilance attendue de tous
Julien Denormandie a appelé au strict respect des mesures de biosécurité et à la surveillance accrue de la part des acteurs professionnels, des particuliers détenteurs d’oiseaux et des chasseurs.
L’épisode d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) qu’a connue la France entre l’automne 2020 et le printemps 2021 a été à l’origine de 492 foyers en élevage de volailles, 20 cas dans la faune sauvage et 2 cas dans la faune captive. Environ 3,5 millions de volailles (essentiellement des canards) ont été abattues dans le Sud-ouest durant cette crise sur ordre de l’administration, suite à la détection de foyers ou de manière préventive pour limiter la propagation du virus.
Renforcement des mesures de prévention
En application de la feuille de route signée avec les professionnels en juillet dernier, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a publié le 30 septembre deux arrêtés qui précisent les règles pour rendre les élevages de volailles moins vulnérables au virus.
Lire le communiqué de presse : Influenza aviaire : de nouvelles mesures pour préserver les élevages de volailles
Le premier arrêté définit les parties du territoire métropolitain au sein desquelles le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a une forte probabilité de se propager d’un élevage à un autre, en cas d’introduction. Ces zones sont appelées « zones à risque de diffusion » (ZRD).
Le second arrêté définit quant à lui les mesures de prévention à respecter dans les établissements détenant des volailles ou des oiseaux captifs, sur la base d’une analyse de risques (audit biosécurité).
source: Ministère de l’agriculture et de l’alimentation
https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-la-situation-en-france