Dossier du Mois – Juillet 2022

De nouveaux outils pour mieux maitriser la Besnoitiose ?

 

La Besnoitiose est une maladie dont l’extension se confirme dans nos régions.

Elle est due à un parasite : Besnoitia Besnoiti qui infecte les bovins de toute race à partir d’un an et se développe au sein de nombreux tissus (peau, muqueuses…) en formant des kystes. Il se transmet par les piqures d’insectes qui se nourrissent de sang tels que les stomoxes ou les taons.

Photo de pattes d’un bovin atteint de Besnoitiose. Présence de kyste sous cutané au niveau des membres inférieur.

 

Il n’existe pas de traitement pour se débarrasser du parasite d’où l’intérêt de ne pas introduire d’animaux porteurs ou de les éliminer dès que la maladie est mise en évidence. A ce sujet, les tests d’introductions pour les animaux venant de zones à risques (zones où la Besnoitiose est présente) restent fortement conseillés dans nos régions où la maladie n’est pas répandue pour le moment. Ceux-ci sont remboursés à 100% pour les adhérents sécurités au GDS.

Actuellement pour le dépistage de la maladie, on utilise des tests sérologiques sur le sang des bovins. Ils mettent en évidence les anticorps de la maladie sur un animal porteur, ce résultat est confirmé par un test plus spécifique : le western blot.

On sait maintenant que tous les animaux positifs en sérologie ne sont pas porteurs des parasites et ne les transmettent pas tous. Dans les cheptels fortement touchés le taux d’animaux positifs en sérologie peut être élevé et l’éleveur ne peut pas réformer tout ces animaux en même temps.

Un nouveau test a été mis au point pour aider l’éleveur à prioriser ses réformes : la PCR Besnoitose sur échantillon de peau. Il s’agit de prélever un petit échantillon de peau dans le creux de la queue du bovin et d’analyser cet échantillon pour rechercher la présence du parasite dans la peau. On met ainsi en évidence les animaux qui sont porteurs du parasite au sein de kystes dans la peau et donc ceux qui transmettent préférentiellement la maladie. Ce test permet de sélectionner les animaux à réformer en priorité et le plus rapidement possible avant que la transmission n’ait lieu par les insectes.

Ce test a été utilisé, avec la collaboration des vétérinaires sanitaires de Doué la fontaine, pour la première fois dans un cheptel du 49 touché par la Besnoitiose.