Que sera l’élevage français de bovins, d’ovins et de caprins, dans 10 ans ?
La France sera-t-elle encore capable de fournir à ses citoyens une alimentation locale, de qualité, respectueuse des animaux et de l’environnement ? Deviendra-t-elle, au contraire, dépendante des importations pour nourrir sa population ? Avec quelles conséquences pour nos territoires ruraux ?
Les travaux en cours sur le Pacte Loi d’orientation et d’avenir agricole mettent en avant le besoin d’agir rapidement en faveur du renouvellement des actifs. On assiste en effet depuis de nombreuses années à un vieillissement massif des éleveurs de ruminants. Dans les 10 prochaines années, la moitié d’entre eux aura quitté le secteur. En parallèle tous les ans, des milliers de jeunes et de moins jeunes, issus du milieu agricole ou non, font le choix de l’élevage, s’installent ou deviennent salariés, mais de manière insuffisante pour maintenir la production de lait et de viande en France. Pour accompagner ce « choc de transmissions » d’exploitations qui s’annonce, des mesures urgentes doivent être prises. Les professionnels du secteur appellent aujourd’hui de leurs vœux un sursaut collectif en faveur du renouvellement des générations d’éleveurs, et plus généralement des actifs dans les exploitations avec élevage.
Comme en 2019, ils publient un « livre blanc » où ils dressent un état des lieux de la situation. Ils identifient les différents freins à l’installation, la transmission et le développement du salariat. Enfin, ils formulent 27 propositions concrètes pour mieux former, conseiller, suivre, inciter, encourager les futurs éleveurs et surtout maximiser leurs chances de réussir leur projet et de pérenniser leur activité