Artérite virale équine

1. Quel est l’agent responsable ?

L’artérite virale équine (AVE) est une maladie virale contagieuse, due à un virus de la famille des

arteriviridae possédant plusieurs souches présentant des virulences différentes.

Le virus est peu résistant dans le milieu extérieur, il ne survit pas plus de 24H sur un support inerte, ce qui facilite sa lutte. De plus, il est sensible aux désinfectant usuels.

 

2. Comment çà se transmet ?

Il existe deux modes de contamination :

  • La voie respiratoire : inhalation du virus excrété par un cheval en phase clinique. Cette transmission nécessite un contact étroit entre les chevaux. Les sources du virus sont : les jetages nasaux, les larmes, l’urine, les crottins, le sang ou encore le sperme.
  • La voie vénérienne : entre un étalon excréteur et les juments qu’il saillit ou qui reçoivent sa  semence (fraîche, réfrigérée mais aussi congelée). L’étalon excrète aussi du virus dans son urine. Ce temps de contagiosité peut varier de quelques mois à toute la vie.

 

  • Les individus ne sont plus contagieux en dehors de la phase clinique ;
  • Les individus ne sont contagieux que dans le cas ou ils sont.

A noter que le portage du virus est sous dépendance de la testostérone. Dans le cas où l’on castre un cheval qui était jusqu’alors excréteur, il ne l’est plus.

 

3. Quels sont les symptômes ?

La phase clinique dure, en moyenne, entre 1 et 2 semaines et au maximum 30 jours. Durant cette phase il est possible d’observer les symptômes suivants : fièvre, jetage nasal, larmoiement ou encore engorgement des membres et oedème du fourreau et du scrotum.

Pour les juments gestantes, des risques d’avortements existent 2 à 4 semaines après la contamination par voie respiratoire. Elles peuvent avorter sans avoir présenter de signes cliniques. Chez les poulains de moins de 3 mois, des problèmes respiratoires et/ou gastriques peuvent apparaître. Enfin, chez les étalons on observe une diminution temporaire de la fertilité pendant 6 à 8 semaines après l’infection.

A noter que les juments infectées à la saillie ne présentent quant à elles pas de problème de fertilité.

ATTENTION Certains symptômes peuvent faire penser à d’autres maladies (grippe ou rhinopneumonie).

4. Comment établir le diagnostic ?

  • La sérologie : recherche des anticorps spécifiques du virus, synonyme de son passage. Le taux d’anticorps diminue très lentement chez un cheval ayant croisé le virus. La séropositivité dure alors très longtemps voire toute la vie de l’animal.

respe.net

  • La virologie : dans le cas où un étalon non vacciné présente des résultats sérologiques positifs

→ recherche de la présence du virus

    • La culture cellulaire = isolement viral
    • La PCR = amplification génétique du virus

L’étalon testé va présenter un risque de contagiosité pour les juments dans le cas d’un résultat positif.

 

5. Comment maitriser la maladie dans mon cheptel ?

Aucun traitement n’est à mettre en place puisque les animaux guérissent d’eux même. On peut tout de même mettre en place un traitement de soutien de l’état général durant la phase clinique.

La maladie est à DÉCLARATION OBLIGATOIRE.

 

6. Comment l’éviter ?

  • La prévention :
    • La mise en quarantaine au moment de l’achat d’un nouvel animal (3 semaines)
    • La vaccination (pensez aux rappels nécessaires pour stimuler le système immunitaire)
      • A mettre en place seulement sur des animaux sérologiques négatifs
      • Pour les animaux déjà porteur du virus : limite la quantité excrétée
    • La maîtrise des facteurs de risques : désinfecter tout le matériel en commun entre plusieurs chevaux