Rhinopneumonie

1. Quel est l’agent responsable ?

La Rhinopneumonie ou herpèsvirose équine de type 4 (HVE4) est une maladie virale très contagieuse, due à un herpèsvirus.

Un total de 5 herpèsvirus est actuellement connu chez les chevaux mais seul 2 d’entre eux ont des répercussions économiques importantes dont le HVE 4, mais aussi le HVE 1. D’après une étude, ces deux herpèsvirus sont très répandus dans la population équine et 60 à 70% des chevaux sont porteurs du virus sous forme latente à l’âge adulte.

 

2. Comment çà se transmet ?

Comme tous les herpèsvirus, celui de la rhinopneumonie est capable de rester en sommeil dans l’organisme après la première infection. A la suite d’un stress ou d’une forte fatigue, le virus se réactive et l’animal devient de nouveau contagieux pour ses congénères. Les symptômes sont également de nouveaux apparents.

 

Un cheval se contamine par inhalation d’aérosols contenant des particules infectieuses ou encore par contact avec des sécrétions contaminées (avortons, placenta, sécrétions utérines, …).

 

3. Quels sont les symptômes ?

Les jeunes chevaux sont les plus souvent atteints par ces herpèsvirus.

L’expression clinique de l’infection se manifeste principalement par des pathologies respiratoires : une hyperthermie, un jetage nasal et dans certains cas des larmoiements et une toux sèche. Le cheval développe une rhinopharyngite aiguë qui évolue ensuite en trachéobronchite assez rapidement.

La maladie dure environ 1 à 2 semaines. Il est important de faire attention aux potentielles complications possibles dues à des sur-infections bactériennes.

L’HVE 1 présente quant à lui des symptômes plus importants, avec en plus des pathologies respiratoires, des pathologies potentiellement abortives et nerveuses.

 

4. Comment établir le diagnostic ?

Le diagnostic de la rhinopneumonie repose sur :

  • La PCR : détection du virus
  • La culture cellulaire : mise en évidence de la présence du virus
  • La mise en évidence des anticorps : mise en évidence du passage du virus chez l’individu étudié

 

5. Comment maitriser la maladie dans mon cheptel ?

Aucun traitement spécifique n’existe pour cette maladie. La préconisation repose donc sur un traitement symptomatique en fonction des individus.

Faire attention aux risques d’avortements dans le cas où des juments gestantes sont présentes. Les mesures de gestion sont alors plus contraignantes.

Cette maladie n’est pas une maladie à déclaration obligatoire. Sa gestion est réalisée par les professionnels du secteur.

Contactez tout de même votre vétérinaire lors de l’observation des premiers symptômes, il pourra vous aider à réaliser une gestion par lots.

 

6. Comment l’éviter ?

  • La prévention :
    • La vaccination des chevaux (en suivant bien les rappels nécessaires pour stimuler le système immunitaire).
    • Le contrôle à l’introduction : mise en quarantaine de tout nouvel arrivant

7. Les aides du GDS

Depuis janvier 2023, une aide de 50€ a été mis en place pour le diagnostic des pathologies respiratoires. Il vous suffit d’envoyer la facture vétérinaire au GDS pour une remboursement.