Dossier du mois : N°6 – Octobre 2021

L’Assemblée Générale du GDS49 a eu lieu le Jeudi 7 Octobre dernier au Campus de Pouillé avec, en deuxième partie, une table ronde autour des autres sections du GDS49 avec la volontés que la parole soit donnée aux professionnels de chacune d’entre elles, et ainsi montrer que les actions sanitaires se développent dans chacune d’entre elles. C’était ainsi l’occasion pour les élus GDS, essentiellement éleveurs bovins, d’échanger avec eux.

 

  • Section Aquacole : Présentée par Pascal RIBAUD, Président de la Filière Aquacole Pays de la Loire et Président GDS Pays de la Loire section aquacole

La filière aquacole Pays de la Loire est très diversifiée car elle regroupe la pisciculture d’étang, les fermes aquacoles marines mais aussi les systèmes fermés dits aquaponiques et plus surprenant les productions de microalgues. Il existe 20 fermes de spiruline sur la région pour un total de 65 exploitations aquacoles.

Les productions évoluent avec, notamment la production de crevettes hors sol sur Nantes. La filière aquacole s’est réorganisée il y a 3 ans et a abouti à la création de la section aquacole du GDS Pays de la Loire. L’approche sanitaire se fait plutôt dans un cadre légal et à destination des poissons notamment la mise en place du PNES (Plan National d’Epidémio Surveillance) envers deux maladies.

L’engagement commun Filière aquacole, GDS, DDPP et expertise technique SMIDAB a permis de mettre en place des plans de surveillance. Aujourd’hui nous sommes dans la partie opérationnelle du PNES. L’objectif est de classer notre région indemne envers NHI et SHV. L’organisation des GDS va permettre au-delà du cadre légal de travailler avec les autres partenaires nationaux sur des maladies émergentes.

La maitrise sanitaire en élevage ouvert passe impérativement par la maitrise des flux. Des foyers récents de NHI en Europe du Nord indemnes nous le rappelle. Autre exemple, la production nationale de brochets est insuffisante, des flux en provenance de l’Europe de l’Est existent. Afin de nous sécuriser, un voyage d’acteurs français est prévu là-bas pour échanger avec eux dans le but d’être cohérent avec les actions mises en place dans les régions.

 

  • Section Apicole : Présentée par Jean-Luc DENECHERE, Président de l’ASAD 49 et Co-Président GDS Pays de la Loire section apicole

L’ASAD 49 compte 550 adhérents pour 22 000 ruches. Elle est organisée en 5 commissions :

  • SANITAIRE : Il existe un Plan Sanitaire d’Elevage pour le médicament vétérinaire. Un vétérinaire et 5 Techniciens Sanitaire Apicole qui réalisent les visites sanitaires des ruchers (1 tous les 5 ans). Il existe une obligation de déclaration de l’emplacement des ruchers, malheureusement on estime à 1/3 les ruches non déclarées qui sont découvertes au fur et à mesure. Cela rend difficile le succès d’un plan sanitaire.
  • RUCHER ECOLE: 4 groupes fonctionnent, 15 à 20 apprenants par groupe. Les formations débutent en janvier en salle pour faire découvrir la filière apicole puis sur le terrain. Il faudrait que ce soit un passage obligatoire pour détenir une ruche car trop de ruches sont abandonnées par des détenteurs dépassés et non formés à l’apiculture. Cela a des impacts sanitaires mais aussi pour la ruche elle-même qui a besoin d’être accompagnée par l’apiculture pour sa survie (nourrissement)
  • ANIMATION : Intervention dans les écoles, les entreprises, Terra Botanica et diverses manifestations pour faire découvrir l’abeille et l’apiculture.
  • PROTECTION DE L’ABEILLE: Commission très active ces dernières années avec le Frelon Asiatique, avec la mise en place d’un plan de lutte départementale en 2016 (piégeage et destruction de nids)
  • PROFESSIONNELS : en l’absence de syndicat apicole départemental l’ASAD 49 s’est rapproché de l’ADA (Association pour le développement de l’apiculture) des Pays de la Loire afin que les 27 professionnels sur 29 du département aient accès aux formations ….

L’ensemble des ruches adhérents à l’ASAD49 ont un traitement varroa, cela fait partie des engagements de l’adhérent. Depuis plusieurs années, le Conseil Régional apporte des aides à l’alternance des traitements, ce qui représente 46% de coût. La gestion du Varroa est portée par la section GDS apicole régionale qui a permis d’obtenir des subventions via le Plan Apicole Européen, rendant ainsi autonome le fonctionnement de cette section. La difficulté pour cette filière, est de faire avancer conjointement le collège professionnel et le collège amateur, que ce soit dans l’engagement des actions techniques mais aussi dans le traitement similaire des deux collèges (règlementation, aides, molécules accessibles …)

 

  • Section Caprine : Présentée par Pauline MAHE, technicienne en charge de la section caprine, en remplacement de dernière minute d’un professionnel.

À ce jour, nous avons 218 cheptels caprins connus, ce qui représente environ 43000 animaux. 102 cheptels sont adhérents (professionnel et loisirs)

Pauline Mahé, technicienne au GDS, s’est déplacée dans une trentaine d’élevages du département afin d’évaluer au mieux les attentes des éleveurs sur les pratiques d’élevages et sur les aides que pouvait leur apporter le GDS via un questionnaire. Suite à cela, une commission caprine, composée de 6 éleveurs a été créée afin de redynamiser la section. Depuis la création de cette commission une augmentation de 60% des aides ont été versées (autopsie, avortement, plan paratuberculose…).

En collaboration avec le Comité Caprin Pays de la Loire des outils de communication ont été mis en place notamment avec une plaquette présentant les actions régionales ainsi qu’une vidéo tournée avec des éleveurs caprins de la région, présentant les différents intérêts du GDS.

Plusieurs projets en cours :

  • 2 journées de formation les 14 et 16 Décembre 2021 en partenariat avec les vétérinaires sanitaires du département
  • Évolution de la carte des services – revalorisation de certaines actions comme la prise en charge d’autopsies, diarrhées néonatales sur les chevreaux
  • Remboursement automatique des prophylaxies brucellose, plus besoin d’envoyer la copie des factures et des résultats.

Le 23 Septembre, a eu lieu une rencontre régionale caprine à Derval, organisée par le Comité Caprin. Étaient présents à cette journée 70 personnes dont 50 éleveurs. Ils ont pu participer à des ateliers en maitrise sanitaire présenté par Ariane Klein, vétérinaire au GDS 44 et Pauline du GDS 49.

Avec la LSA, le CAEV n’est plus une maladie réglementée donc l’Etat arrête de le gérer et le financer mais le dossier doit être repris par les GDS. Au niveau du Maine et Loire peu de cheptels sont indemnes (deux sont adhérents). Pauline va contacter les éleveurs afin de faire un point et pour expliquer le nouveau cahier des charges et voir s’il souhaite mettre en route la nouvelle démarche.

 

  • Section Équine : Présentée par Jean-Luc BARRE, Président de la section équine 49 et Tiphaine LEROY, technicienne en charge de la section

La section a été mise en place au début, suite à de nombreuses questions/demandes sur la prise en charge des équins de race lourde partant à l’équarrissage car à ce jour il faut compter entre 200 et 300€/ animal (jusqu’à 700€ dans des secteurs du Sud-Ouest)

Depuis 2021, la carte des services a été étoffée ce qui a permis de tripler le nombre de détenteurs adhérents. Depuis la mise en place de la section, il y a eu 10 ouvertures de dossier concernant des aides équarrissage.

Objectifs de la section

  • Faire évoluer les prises en charge des analyses courantes comme artérite ou la métrite contagieuse
  • Inciter à la déclaration des avortements qui pour le moment est assez faible, afin de pouvoir proposer des aides sur les analyses avortement
  • Mieux faire connaitre les aides et services du GDS au détenteur ou propriétaire que ce soit en professionnel ou amateur ainsi qu’auprès des différents acteurs de la filière équine (syndicat de race, concours…)
  • Et en 2022, organiser une journée de formation

Une commission équine GDS France a été créée en 2020 présidée par Léandre GEORGET, éleveur en Mayenne dont le but est de créer des partenariats avec les différents acteurs de la filière équine : RESPE, IFECE, Comité Equin …

 

  • Section ovine : Présentée par Pauline MAHE, technicienne en charge de la section ovine

La section n’a pour le moment pas d’élu pour la faire vivre. Afin de la redynamiser, Pauline MAHE va mettre en place les mêmes actions que pour la section caprine en commençant par les questionnaires sur les besoins et attentes des éleveurs

D’autres actions sont à l’étude :

  • Mettre en place avec des professionnels une commission ovine
  • Réécrire les plans d’assainissement qui sont vieillissants
  • Travailler sur une harmonisation des actions en région Pays de la Loire

 

  • Section porcine : – Présentée par Raphael RALU, animateur de la section porcine Pays de la Loire, en l’absence de Patrice MENARD, Président de la section porcine 49 et Vice-président de la section régionale

La section porcine a été créée en 1985 en Maine et Loire pour lutter collectivement contre la maladie d’Aujeszky, celle-ci sera éradiquée en 1993. Il s’en suit la même démarche avec le SDRP qui reste encore aujourd’hui l’action majeure du GDS.

En 2020, de nouvelles aides ont été mises en place au GDS :

  • Qualité bactériologique de l’eau, action transversale du GDS
  • Réduction de la cotisation pour les JA dès la 1ère année de 50%

91 éleveurs sont aujourd’hui adhérents, soit 14 de plus que l’année dernière sur les 354 exploitations actives

D’autre part, une convention a été signée avec différents laboratoires d’analyses afin d’avoir de meilleures remontées des résultats SDRP et ainsi une meilleure surveillance des élevages (848 résultats avant signature –> 1500 après) Ainsi le budget des aides GDS a été doublé.

Au niveau régional, un partenariat avec le Comité Régional Porcin, se développe la signature d’une charte de coopération sanitaire avec les différents acteurs de la filière pour une meilleure gestion du SDRP en Pays de la Loire.

Chaque GDS suit aujourd’hui les prophylaxies selon un cahier des charges bien défini. Le GDS Pays de la Loire souhaite en 2022 demander un arrêté préfectoral afin « d’obliger » l’ensemble des détenteurs de suidés à mettre en place un protocole de surveillance voire d’assainissement dans tous les élevages. (En effet 3 départements ont un Arrêté Préfectoral pour la surveillance, le Maine et Loire n’en fait pas partie)

Des formations ont été organisées dans la région pour former les éleveurs à la biosécurité suite à l’arrivée de la peste porcine africaine en Belgique.

 

En conclusion, l’ensemble des sections du GDS sont dans une dynamique positive, créant de nouvelles actions au service des éleveurs, développant des partenariats locaux et régionaux. Les valeurs du GDS transpirent dans chacune des sections :  L’action sanitaire conçue « pour et par les éleveurs » dont un but d’intérêt collectif via le mutualisme et une expertise technique.