Ensilage d’herbe : une vigilance accrue

Dans un contexte de grippe aviaire qui ravage la région, le GDS attire l’attention des éleveurs sur les ensilages d’herbe à venir pour l’alimentation des ruminants et le risque de botulisme.

 

Le botulisme est une maladie mortelle, liée à l’ingestion par le bovin d’une toxine secrétée par une bactérie résistante dans l’environnement (sols, eau de ruissellement) et qui se développe particulièrement dans les fourrages conservés ou dans l’eau. Cette bactérie (et sa toxine) se retrouve dans les cadavres d’oiseaux ou de petits animaux (rongeurs, autres…) qui ont contaminé les réserves d’eau, un silo, une pâture, la litière, les aliments stockés, ou l’environnement de manière générale.

Avec plus de 715 foyers de grippe aviaire au 25 mars sur les 3 départements 44, 49 et 85, la grippe aviaire frappe particulièrement la région Pays de la Loire. Si les élevages sont touchés, l’avifaune sauvage l’est également. Dans ce contexte défavorable, le GDS insiste sur les précautions à prendre avant les fauches d’herbe pour ensilage. Afin d’éviter tout risque de botulisme, il est primordial de vérifier l’absence de cadavres (particulièrement d’oiseaux) avant récolte et conservation des fourrages (ensilage, enrubannage). De même, les points d’eau naturels pour l’abreuvement, ainsi que les abreuvoirs en pâture doivent retenir une attention particulière.

En dehors du risque direct lié aux cadavres d’oiseaux, le GDS appelle également à la vigilance quant à l’utilisation des fumiers de volailles. La réglementation prévoit un délai de 60 jours avant l’épandage. Au regard des dépeuplements actuels en filière avicole, la majeure partie des volumes de fumier sera inutilisable avant les semis de maïs. Si le chaulage permet de diminuer la charge en agents pathogènes dans les fumiers, il leur fait également perdre une grande partie de leur pouvoir agronomique. Si ces fumiers se retrouvent stockés en bout de champ, il est primordial, en termes de biosécurité, de les bâcher et les clôturer, pour limiter le risque de diffusion dans la faune sauvage et l’environnement. De même, au regard du risque, l’épandage sur pâture est à proscrire, quelle que soit la destination de la pâture (fauche ou pâturage d’animaux).

Nous comptons sur votre vigilance pour prendre en compte ces recommandations, afin de sécuriser vos élevages.