Depuis début septembre, les premiers cas de MHE se multiplient dans le Sud de la France. La maladie présente des symptômes similaires à la FCO. Émergente en France, les taux de morbidité et de mortalité étaient annoncés à respectivement 10 et 1%, ce qui faisait de cette maladie plutôt un problème d’ordre économique que sanitaire avec la fermeture des frontières à l’export au moment où les premiers cas ont été déclarés. Malheureusement, force est de constater sur le terrain que ces taux peuvent être bien plus élevés, atteignant parfois 20% de bovins malades et 5% de mortalité. 30 à 40% des cheptels sont atteints dans les départements les plus touchés.
Revenons plus précisément sur les symptômes cliniques de la MHE et les impacts technico économiques qu’ils peuvent entrainer dans les troupeaux bovins.
Les principaux signes cliniques sont les suivants :
- Une forte fièvre jusqu’à 41°C, non constante
- Une hypersalivation
- Des ulcères et congestions buccales
- Une irritation du mufle et des naseaux
Moins couramment sont constatés :
- Des boiteries
- Des diarrhées hémorragiques
- Des symptômes respiratoires
La majorité des bovins malades présente des irritations du mufles et des ulcères buccaux. Les bovins ont donc de fortes difficultés à boire et à manger pendant plusieurs jours à une semaine entrainant en cascade d’autres troubles. Il est évident que ces bovins ne sont plus productifs pendant une période significative.
Le traitement possible vise à réduire les symptômes en administrant des anti-inflammatoires éventuellement accompagnés d’une couverture antibiotique de la famille des tétracyclines. Les ventes de ses spécialités se sont envolées dans les zones touchées.
