Dossier du mois n°9 – Décembre 2021

Quelle vision portez-vous sur l’élevage en Maine et Loire et de son importance dans le tissu économique rural ?

– Le Maine et Loire, avec 70% de sa superficie occupée en Surface Agricole Utile SAU, est le plus grand département agricole de la Région Pays de la Loire. La part de l’élevage y est très importante, puisqu’elle représentait encore à elle seule près de 800 Mn€ de chiffre d’affaires en 2020 (soit la moitié du chiffre d’affaire total de l’agriculture en 49).

– Malgré l’importance économique du secteur de l’élevage, on estime à 10% la baisse du cheptel bovin lait ces 20 dernières années en Maine et Loire, et à 15 % du cheptel bovin viande sur cette même période.

– Les conséquences ne sont pas qu’agricoles, puisque l’élevage contribue fortement à la préservation de nos paysages, au maintien de nos prairies, de nos mares et de notre bocage, ce qui en fait un acteur incontournable de la préservation de notre biodiversité.

 

L’agriculture fait face à de nombreux défis notamment : la préservation de l’environnement. Mais celui qui nous préoccupe pour l’avenir est le renouvellement des générations, véritable enjeu pour nos territoires. Quels sont les objectifs de la nouvelle équipe du Conseil Départemental sur ces différents points ? Et les moyens qu’elle veut se donner ?

– Le Conseil Départemental est un partenaire historiquement engagé auprès du monde agricole. La Présidente, Florence DABIN, a réaffirmé son souhait d’accompagner les agriculteurs pour répondre aux nouveaux enjeux mais aussi, aux nouvelles attentes des citoyens, aussi bien en terme de qualité que de respect de l’animal. Nous sommes très impliqués pour l’alimentation de proximité et de qualité et la découverte des saveurs et des goûts par les collégiens. Une des aspirations fortes « c’est manger du local dans l’assiette ».

– Cette mutation, l’élevage en 49 l’a déjà engagée, à travers une agriculture de plus en plus labellisée, s’appuyant sur des critères de qualité, et une démarche de développement de la production et de la distribution locale, dans laquelle le Département s’implique déjà fortement.

– C’est une vraie fierté pour les élus départementaux de pouvoir mettre en valeur la qualité de notre agriculture. Cependant, le métier peut aussi s’avérer difficile et générer des situations délicates. Il s’agit aussi d’entendre la détresse de certains agriculteurs et de pouvoir les accompagner dans les moments délicats. Pour cela, le Département agit également en soutenant depuis plusieurs années des structures et associations qui œuvrent dans ce domaine.

– En matière d’actions publiques, la mobilisation de toutes les collectivités sera indispensable. La nouvelle équipe compte ainsi jouer un rôle de facilitateur pour coordonner les actions et donner une cohérence d’ensemble.

 

Les élus du Conseil Départemental disposent d’un siège au Conseil d’Administration du GDS49, quelle(s) opportunité(s) y voyez-vous ?

– Ce siège est la marque de l’engagement que le Département porte depuis plusieurs années au bénéfice de l’élevage et de la sécurité sanitaire des troupeaux. Ce sont 90.000 € annuel qui sont alloués par le Département à cette thématique. Ce siège permet également de maintenir et raffermir le lien entre le Département et le monde agricole.

– Représentants du Conseil Départemental au CA GDS49:

  • Franck POQUIN Conseiller départemental d’Angers 3
  • Marie-Jo HAMARD, 2ème Vice Présidente et Conseillère départementale du canton de Segré-en-Anjou Bleu
  • Florence LUCAS, Conseillère départementale d’Angers 4

 

Le Conseil Départemental soutient financièrement le GDS depuis de nombreuses années : 1986 pour ces débuts et depuis 2004 sur la paratuberculose et la BVD à travers des aides à l’analyse et au bovin positif éliminé. La subvention allouée varie entre 80 000 et 100 000 euros par an. Ce soutien envers le sanitaire reste-t-il une volonté ? De nouvelles perspectives ?

– Le Département souhaite s’inscrire dans la durée concernant son soutien au GDS, aussi bien en termes de nature d’aides apportées que de montants accordés.

– D’autre part un travail est en cours entre le GDS et le Département pour faciliter les demandes de subventions et donner une meilleure lisibilité à l’aide Départementale.

 

Un des partenaires clés d’un GDS est le Laboratoire départemental d’analyses. Pour le Maine et Loire nous travaillons au quotidien avec le Laboratoire INOVALYS. Nous tenons à rappeler à nos lecteurs que votre soutien se traduit également au travers de ce partenariat. Il est en premier lieu technique car nous avons développé ensemble par exemple des analyses de mélange paratuberculose pour réduire les coûts et ainsi permettre de développer d’autres actions. Mais votre appui est également financier grâce à une politique de tarification préférentielle pour les adhérents GDS. Et pour tout ça, nous vous en remercions !